Le virus de la variole du singe n’est pas un nouvel agent pathogène. Il a été découvert pour la première fois en 1958 dans un laboratoire de Copenhague, au Danemark, chez des macaques importés de Singapour. Les reins de ces singes étaient utilisés pour la préparation de cultures cellulaires destinées à la production de vaccins contre la poliomyélite. Ce nouveau virus a été dénommé « Monkeypox virus », ou virus de la variole du singe.
Ce n’est qu’en 1970 que le virus a été détecté chez l’être humain pour la première fois, chez un enfant de neuf mois en République Démocratique du Congo. Des études rétrospectives ont ensuite révélé des cas similaires en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Depuis lors, de nombreuses épidémies ont été signalées dans divers pays africains, dont un notable en République Démocratique du Congo entre 1996 et 1997.
Entre 1970 et 1986, seuls 404 cas ont été recensés en Afrique. Toutefois, depuis les années 2000, l’incidence de la maladie a considérablement augmenté. Elle est devenue l’infection à orthopoxvirus la plus répandue chez l’homme et a été classée comme maladie virale émergente, en particulier en RDC, où les infections humaines sont souvent le résultat d’un contact avec des animaux infectés.
La transmission zoonotique du virus a été illustrée en 2003 lors de l’importation aux États-Unis, dans le Midwest, de rats africains, vendus comme animaux de compagnie. Ces rats, originaires du Ghana, ont contaminé des chiens de prairie, qui ont ensuite infecté des humains, entraînant 71 cas, dont plusieurs enfants.
Entre 2017 et 2018, plusieurs cas de variole du singe ont été signalés dans des pays non endémiques, notamment en Israël, au Royaume-Uni et au Nigeria. En 2022, une épidémie mondiale significative a éclaté, avec des cas signalés dans de nombreux pays où la maladie n’était pas endémique, attirant une attention internationale accrue.
Jusqu’en 2022, le Mpox a touché plus de 90 000 personnes dans plus de 111 pays à travers le monde. En 2023, le terme « variole du singe » a été remplacé par « Mpox » pour éviter la stigmatisation et la confusion avec la variole humaine, une maladie distincte. Les autorités sanitaires ont recommandé l’utilisation de ce nouveau nom pour mieux refléter la nature de la maladie.
Au Burundi, après les investigations menées sur les alertes de cas suspects depuis mi-juillet 2024, en date du 25 juillet 2024, le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a déclaré l’épidémie de Mpox. Jusqu’en date du 24 septembre 2024, un cumul de 739 cas de Mpox a été enregistré. Parmi eux, 380 cas ont été déchargés, 359 en hospitalisation.